Vos portefeuilles en bref
Microsoft est l’action sélectionnée cette semaine par notre président et gestionnaire de portefeuille, Philippe Pratte, alors que ses résultats trimestriels étaient grandement attendus. Microsoft est une position importante dans notre portefeuille alors que la diversité de ses revenus à travers ses nombreux produits et services en fait une société capable de bien réagir à tous cycle de marché. Le chiffre d’affaires de l’entreprise a augmenté de 11 % en un an pour atteindre 50,1 milliards ainsi que les ventes du fabricant de logiciels ont augmenté de 16 %. Malgré ces bons résultats, les chiffres provenant de son secteur d’activité Intelligent Cloud de Microsoft, qui comprend le cloud public Azure, ont déçu les analystes. Ce secteur a généré 20,33 milliards de dollars de revenus trimestriels, soit une augmentation de 20 %, mais un peu moins que le consensus de 20,36 milliards de dollars parmi les analystes interrogés par StreetAccount.
« Malgré un environnement économique plus difficile, nous croyons que la compagnie est bien positionnée au sein de sa clientèle existante alors que la direction de la société vise des revenus et des bénéfices qui devraient assurer une bonne croissance dans les prochains quarts » estime notre président et gestionnaire de portefeuille Philippe Pratte.
Le PDG Satya Nadella a déclaré que Microsoft s’efforcerait de devenir plus efficace en aidant les entreprises à répondre à leurs impératifs de réduction des coûts. « Dans cet environnement, nous nous efforçons d’aider nos clients à faire plus avec moins, tout en investissant dans des domaines de croissance séculaires et en gérant notre structure de coûts de manière disciplinée », a déclaré Nadella.
L’action de Microsoft que nous détenons dans le fonds d’actions nord-américaines Pratte a chuté d’environ 25 % jusqu’à présent cette année et nous croyons que le repli récent devient une opportunité intéressante d’achat à long terme.
Les marchés en bref
Ce fut une semaine bien chargée pour les investisseurs alors que ces derniers attendaient avec impatience les résultats trimestriels provenant des grandes entreprises américaines. Les trois principaux indices ont réussi à garder le cap lundi et mardi, enregistrant de solides gains. Des entreprises telles que Coca-Cola, General Motors et UPS ont toutes déposé de meilleurs résultats que prévu.
Toutefois, la publication des résultats trimestriels provenant de Microsoft et Alphabet, publiées mercredi, inquiètent les investisseurs. Les deux compagnies sont parmi les plus grosses capitalisations du marché boursier et leur chute a entrainé le NASDAQ vers le bas mercredi, terminant en baisse de 2,04 %. Alphabet a plongé de 9,63 % tandis que Microsoft reculait de 7,7 %.
Pourtant, Microsoft a déposé des résultats meilleurs qu’anticipés, mais les revenus du cloud ont été inférieurs aux attentes, tout comme les prévisions trimestrielles de la société. De son côté, Alphabet a vu la croissance de son chiffre d’affaires diminuer à son plus bas depuis 2013 alors que les recettes publicitaires de YouTube ont baissé de 2 %, soit à 7 milliards de dollars, des chiffres en dessous des attentes. La plateforme de YouTube a également été affectée par la montée en popularité de Tik-Tok auprès des jeunes et moins jeune.
Le problème des grandes compagnies de technologie actuellement sont les revenus provenant des publicités qui sont inférieurs qu’avant la pandémie. Depuis quelques mois, les entreprises ont réduit leur dépense publicitaire alors que plusieurs ont procédé à des coupes budgétaires dues à l’inflation et à la hausse des taux d’intérêt. En effet, Philipp Schindler, directeur commercial de Google, a déclaré que la société avait constaté une baisse des dépenses consacrées aux annonces de recherche dans certains domaines tels que les assurances, les prêts, les hypothèques et les cryptomonnaies.
Même scénario pour Meta (Facebook) qui a déposé des résultats décevants mercredi après la fin de la séance. La plateforme numérique a vu son bénéfice net fondre à 4,4 milliards de dollars au troisième trimestre (-52 % sur un an), alors que son chiffre d’affaires a reculé de 4 %, à 27,7 milliards de dollars. Meta a également annoncé des prévisions à la baisse pour le prochain quart, touché par la perte de revenus publicitaires qui s’accentue. « Nous affrontons un environnement macro-économique instable, une concurrence accrue, des problèmes de ciblage publicitaire et des coûts accrus pour nos investissements de long terme, mais je dois dire que nos produits ont l’air de s’en sortir mieux que certains commentaires ne le suggèrent », a tenté de tempérer Mark Zuckerberg mercredi, pendant la conférence aux analystes.
Les actionnaires de Meta Platforms Inc. paient cher ses dépenses sur le métavers : la valeur marchande de Facebook a fondu de 676 milliards de dollars cette année, lui faisant perdre le titre des 20 plus grandes entreprises du monde autrefois au sixième rang. Sa chute de 25 % jeudi a entrainé le NASDAQ dans son sillage, en baisse de 3 %. Pour sa part, le Dow a terminé en hausse pour une cinquième séance de suite.
Apple a déposé de bons résultats trimestriels venant donner de la vigueur au secteur des technologies malmené cette semaine par le dévoilement des bénéfices.
« Une semaine haute en couleur encore une fois. Une série de grands joueurs qui déposent, un produit intérieur brut (PIB) qui se maintient aux États-Unis, une saison trimestrielle toujours positive alors que nous allons entamer la deuxième partie de cette saison la semaine prochaine. Puis, l’annonce de la Banque du Canada qui a annoncé une augmentation moins élevée de ses taux a offert un vent d’optimisme aux investisseurs, car cette initiative pourrait apporter la Fed à ralentir ses hausses de taux d’intérêt. Les marchés ont été très volatils encore une fois cette semaine et devraient maintenir cette incertitude au courant des prochaines séances alors que les investisseurs continuent de surveiller les résultats d’entreprise », affirme notre président et gestionnaire de portefeuilles Philippe Pratte.
Voici donc la moyenne pour la semaine des trois principaux indices à 13 h vendredi.
Et voici la moyenne du TSX au Canada lors des 5 derniers jours.
Banque du Canada
La Banque du Canada a annoncé mercredi une augmentation de son taux directeur de 50 points de base, à 3,75 %. Une surprise pour plusieurs alors qu’on attendait une hausse de 75 points de base. En effet, il se pourrait que d’autres banques centrales décident de suivre le bal alors que la majorité des institutions tentent de déterminer avec quelle vigueur elles doivent continuer à resserrer leur politique monétaire.
Selon la banque centrale, l’économie canadienne est encore en surchauffe. « L’économie canadienne continue d’afficher une demande excédentaire considérable. Les entreprises font face à des pénuries de main-d’œuvre généralisées et à des tensions persistantes sur les marchés du travail », explique-t-elle.
« Les entreprises modèrent leurs intentions d’investissement et d’embauche. Les hausses des taux hypothécaires ont entrainé une diminution marquée de l’activité dans le secteur du logement. Les ménages réduisent leurs dépenses en biens et, à mesure que les hausses de taux d’intérêt se feront sentir dans l’économie, ils devraient aussi modérer leurs dépenses en services ».
Les marchés mondiaux se sont surtout montrés enthousiastes après les propos du gouverneur de la Banque Tiff Macklen, qui a affirmé qu’ils approchaient de la fin du cycle de resserrement monétaire.
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