Marchés en bref
C’est à la hausse que les trois principaux indices ont clôturé la séance de lundi ; le Dow gagnait 0,70 %, le NASDAQ avançait de 1,29 % et le S&P 500 de 0,57 %. Ce sont les titres provenant du secteur de la technologie qui ont soutenu les indices ; Microsoft gagnait 2,4 %, Alphabet bondissait de 2,9 % et Facebook prenait 1,6 %. « Nous nous concentrons sur les grandes actions technologiques cette semaine. C’est tellement battu, tellement survendu… alors vous voyez de l’argent entrer et être redéployé. Il y a une opportunité », a déclaré Jeff Kilburg, directeur des investissements et gestionnaire de portefeuille de Sanctuary Wealth. Twitter a bondi de 5,7 % après la nouvelle d’un possible achat de la compagnie par Elon Musk.
Pour Tom Martin, de Globalt Investments, « avec la vague de ventes qu’on a connues la semaine dernière, on est retourné sur des niveaux qui ont entraîné un rebond », principalement technique, après un début de séance encore dans le rouge.
Il demeure que les marchés naviguent dans un océan tumultueux depuis plusieurs semaines et les investisseurs demeurent craintifs et prudents. Les prix du baril de pétrole continuaient d’être volatils, oscillant toujours autour de 100 $ lundi, toujours en baisse alors qu’un nouveau confinement en Chine serait pénible pour la demande. En effet, la demande provenant de la Chine pour le pétrole a déjà chuté de 1,2 million de barils par jour.
« Les fermetures et les restrictions imposées par le COVID-19 à Shanghai et dans les villes voisines frappent non seulement la demande locale, mais provoquent également des pannes logistiques et des perturbations généralisées de la chaîne d’approvisionnement à l’intérieur et à l’extérieur de la zone », a écrit Helen Qiao dans la note publiée le 19 avril. « Selon nous, même si ces mesures de contrôle finiront par être annulées et que les activités économiques se normaliseront progressivement d’ici le milieu de l’année, un lourd tribut à la croissance semble déjà inévitable. »
Les trois principaux indices ont clôturé la séance de mardi en baisse, soit à leur niveau le plus bas en six semaines. Le NASDAQ cédait 3,95 %, entraîné par les titres d’Alphabet (-3,04 %), Microsoft (-3,74 %) Meta (Facebook -3,23 %), Apple (-3,73 %) et Amazon (-4,58 %). La force des actions provenant des « Big Tech » ces dernières années « est susceptible d’exploser lorsque les fondamentaux commenceront à se détériorer de manière significative à mesure que l’économie globale ralentira », a déclaré Chris Senyek de Wolfe Research dans une note de recherche.
Le Dow reculait de 2,38 % et le S&P de 2,81 %, en grande partie attribuable à la baisse de 10,3 % du titre de General Electric qui a dévoilé des prévisions trimestrielles moins solides qu’anticipées. « Le souci est que si la Chine continue à confiner, cela pourrait entraîner de nouvelles perturbations de la chaîne d’approvisionnement », s’ajoutant à la baisse de la demande chinoise, a pointé Tom Cahill.
« Cela pourrait peser sur les résultats des entreprises » au deuxième trimestre et par la suite, alors que les sociétés publient actuellement leurs chiffres d’activité du premier trimestre.
Le titre de Tesla a également connu une séance difficile, en baisse de 12,2 % perdant plus de 126 milliards en valeur. Les investisseurs sont inquiets du fait que le milliardaire serait peut-être tenté de vendre de ses parts pour compléter son rachat de Twitter. Depuis le début des négociations, le titre a perdu plus de 20 %.
Le climat d’incertitude se poursuivait mercredi sur les marchés alors que les trois principaux indices ont clôturé sans direction. Le Dow a terminé en légère hausse de 0,19 %, le S&P 500 avançait de 0,21 %, tandis que le NASDAQ a conclu quasiment à l’équilibre (-0,01 %). « Il n’y avait pas vraiment de conviction dans cette tentative de rebond », ont commenté, dans une note, les analystes de Briefing.com.
Wall Street est lestée par « des indicateurs techniques affaiblis, une tendance à la baisse et la réaction à des résultats d’entreprises mitigés », ont-ils poursuivi. « Et ce sans même parler des inquiétudes sur la croissance à venir. »
Les marchés sont passés du rouge au vert tout au long de la séance de mercredi, les investisseurs tentant de trouver une certaine stabilité dans un environnement encore volatile.
Le groupe russe Gazprom a annoncé qu’il cesserait la livraison de gaz en Bulgarie ainsi qu’en Pologne. « Cette action a exercé une nouvelle pression à la hausse sur les prix du pétrole et du gaz », explique Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.
À la suite de cette nouvelle, les prix de l’or noir ont légèrement augmenté, mercredi en début de séance. « C’est la première fois que le Kremlin coupe l’approvisionnement en gaz d’un pays depuis le début de l’invasion », assure Stephen Brennock de PVM Energy.
Retour à la hausse pour les indices jeudi qui ont été soutenu par les bons résultats trimestriels provenant des entreprises technologiques. « La saison des bénéfices a été plutôt bonne et cela soutient le marché boursier », a déclaré Victoria Fernandez, stratège en chef des marchés chez Crossmark Global Investments. Le Dow avançait de 1,85 %, le NASDAQ gagnait 3,06 % et le S&P 500 grimpait de 2,47 %.
Plusieurs titres ont enregistré de solides gains jeudi ; Qualcomm (+9,7 %) grâce à de solides bénéfices, tandis que PayPal a augmenté d’environ 11,5 %, et ce, malgré de moins bons résultats. L’action de Merck a augmenté de 4,9 %, McDonald’s a pris 2,85 % après avoir déposé de bons résultats alors qu’Apple et Amazon avançaient de 3 % et 4 % avant le dépôt de leurs résultats.
Wall Street a ouvert en baisse vendredi : le S&P 500 reculait de 1,5 % entraîné par le titre d’Amazon (-12 %), le NASDAQ chutait de 1,5 % alors que le Dow reculait de 380 points, soit 1,1 %.
Alphabet
La compagnie a annoncé des résultats trimestriels moins bons que prévu, enregistrant un profit de 16,4 milliards de dollars au premier trimestre, soit 8 % de moins qu’il y a un an, lors de la réouverture de l’économie post-pandémie. Les revenus publicitaires de YouTube se sont avérés inférieurs aux attentes des analystes. La plateforme de vidéo avait connu de bons résultats trimestriels pendant la pandémie alors que les utilisateurs en confinement passaient beaucoup de temps sur leurs appareils. Depuis, Tik-Tok a connu un regain de popularité, les utilisateurs délaissant parfois YouTube pour créer du contenu sur cette plateforme.
Les grandes entreprises technologiques « n’ont certes pas fait la fête, mais la crise sanitaire a énormément dopé leurs affaires », souligne Paul Verna. « Ce genre de croissance ne pouvait pas durer. Si on prend cet aspect en considération, les résultats ne sont pas du tout désastreux, Google reste un leader de la recherche et très solide en vidéo. »
Google Cloud s’est démarqué au cours du trimestre, enregistrant une croissance de 44 %, dépassant les estimations. La directrice financière, Ruth Porat, a déclaré que les revenus de la société ont été touchés par la guerre en Ukraine alors que la compagnie a suspendu ses activités commerciales en Russie. « Au-delà de cela, il y a eu un léger recul des dépenses publicitaires en Europe », a-t-elle déclaré à Bloomberg TV. De plus, « il y a beaucoup d’incertitude dans l’environnement macro », a-t-elle déclaré. Le titre a clôturé la séance de mercredi en baisse de 3,6 %.
Microsoft
La compagnie a déposé de solides résultats trimestriels, enregistrant un chiffre d’affaires de 49,4 milliards de dollars en hausse de 18 % sur un an. Les revenus d’Azure ont bondi de 46 % alors que son bénéfice net est ressorti à 16,7 milliards (+8 %).
La directrice financière, Amy Hood, estime que les prévisions pour chacune des trois divisions de la société étaient conformes aux estimations des analystes. Elle prévoit un chiffre d’affaires de 52,4 milliards de dollars à 53,2 milliards de dollars au quatrième trimestre, et ce, malgré les perturbations actuelles de la chaîne d’approvisionnement.
L’action, qui a reculé de 19 % depuis le début de l’année, a terminé la séance de mercredi en hausse de 4,8 %.
Meta a déposé mercredi des résultats trimestriels meilleurs que prévu, gagnant même de nouveaux utilisateurs. L’entreprise a enregistré des revenus en hausse de 7 % accumulant plus de 7,47 milliards de dollars de bénéfice net avec un chiffre d’affaires d’environ 28 milliards de dollars (+7 %).
Toutefois, « la croissance des utilisateurs de Facebook stagne », a souligné Debra Aho Williamson, analyste chez eMarketer. « Il revient donc à Instagram de servir de moteur de croissance », a-t-elle ajouté. « Le métavers génère beaucoup de presses, mais Horizon Worlds, la plateforme sociale en réalité virtuelle de Meta, ne compte que quelques centaines de milliers d’utilisateurs à ce stade ».
Le géant Tik-Tok continue toutefois de porter ombrage à Facebook et Instagram alors que de plus en plus d’utilisateurs utilisent la plateforme. Facebook continue de peine et misère à tenter d’attirer les jeunes qui sont beaucoup moins présents que leurs parents sur la plateforme. Il ne faut pas oublier les nouvelles contraintes imposées par Apple qui vise à empêcher les applications de récolter sans permission des données sur les utilisateurs à des fins publicitaires, ce qui a nui aux résultats financiers de nombreuses entreprises.
Cette contrainte, « combinée avec l’ascension de TikTok, les inquiétudes des marques liées aux contenus problématiques et l’évolution des comportements des utilisateurs sur les réseaux sociaux, annonce des turbulences pour les revenus publicitaires de Meta », a commenté Jasmine Enberg, analyste chez Insider Intelligence. « Il est malgré tout clair que les annonceurs continuent d’utiliser Facebook et Instagram pour s’adresser à leurs immenses publics », a-t-elle nuancé.
Meta avait au dernier trimestre dévoilé des chiffres décevants, faisant chuter son titre de plus de 26 %. Mercredi, le titre a explosé de 19 % après la fermeture des marchés, et a terminé la séance de jeudi en hausse de 17,5 %.
Amazon
C’était au tour d’Amazon de déposer jeudi ses résultats, affichant une hausse de 7 % de son chiffre d’affaires, s’établissant à 116,4 milliards de dollars américains, mais a toutefois annoncé des prévisions de ventes à la baisse pour le prochain trimestre.
« Alors que les ventes étaient en deçà des attentes de seulement 6 millions de dollars, le gros titre était la première perte trimestrielle de la société depuis 2015, avec une perte par action de 7,56 dollars, soit près de 16,00 dollars de moins que les attentes en matière de bénéfice par action de Street », ont déclaré les analystes de William Blair. « Sous le capot, la société a déclaré une perte avant impôts de 8 milliards de dollars liée à son investissement dans Rivian Automotive. Rappelons que la société a déclaré un bénéfice de 12 milliards de dollars au cours du trimestre précédent, lié à l’investissement. Nous estimons que le bénéfice par action de la société, hors perte liée aux investissements, serait d’environ 3,40 $, toujours à 60 % en dessous du consensus, car la société continue de faire face à des vents contraires liés à l’expédition, à la main-d’œuvre, à la capacité excédentaire et aux comparaisons difficiles avec l’année précédente. »
Son titre a débuté la séance de vendredi en baisse de 12 %.
Apple
L’entreprise a elle aussi dévoilé ses résultats du dernier trimestre jeudi dévoilant des ventes records d’iPhone avec une hausse de 9 % de ses revenus. L’entreprise a vendu plus de 50 milliards de dollars d’iPhone alors que son bénéfice net ressort à 25 milliards de dollars, en hausse de 5,8 %. Toutefois, Apple a annoncé que le confinement en Chine et la guerre en Russie vont affecter ses résultats pour le prochain trimestre.
« Les résultats records de ce trimestre témoignent de l’attention sans relâche d’Apple à l’innovation et de notre capacité à créer les meilleurs produits et services au monde », a déclaré le PDG d’Apple, Tim Cook, dans un communiqué. « Nous sommes ravis de voir la forte réaction des clients face à nos nouveaux produits, ainsi que les progrès que nous réalisons pour devenir carboneutres dans notre chaîne d’approvisionnement et nos produits d’ici 2030. Nous nous engageons, comme toujours, à être une force positive dans le monde – à la fois dans ce que nous créons et ce que nous laissons derrière nous », a déclaré Cook.
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