Vos portefeuilles en bref
Nous avons choisi de vous parler du titre de Disney qui a dévoilé cette semaine ses résultats trimestriels. Lors de son appel avec les investisseurs mercredi, la compagnie a annoncé une réduction de ses coûts d’un montant de 5,5 milliards de dollars ainsi que l’abolition de 7 000 emplois de sa main-d’œuvre.
Voici donc les résultats du premier trimestre de Disney, comparés aux estimations consensuelles de Wall Street, compilées par Bloomberg :
• Chiffre d’affaires : 23,51 milliards de dollars contre 23,4 milliards de dollars attendus
• Bénéfice par action ajusté (EPS) : 0,99 $ contre 0,75 $ attendu
• Nombre total d’abonnés Disney+ : 161,8 millions contre 164 millions attendus
• Revenus des parcs, de l’expérience et des produits de consommation : 8,74 milliards de dollars contre 8,08 milliards de dollars attendus
Le groupe a également annoncé une réorganisation de sa société en trois segments :
• Disney Entertainment qui comprend la plupart de ses opérations de streaming et de médias
• Une division ESPN qui comprend le réseau TV et le service de streaming ESPN+
• Une cellule Parcs, Expériences et Produits
La réorganisation de la compagnie vise à améliorer les marges bénéficiaires et représente la troisième transformation majeure de l’entreprise. Le groupe estime que Disney+ devrait être en mesure de devenir rentable en 2024.
Le titre a connu une année 2022 difficile avec une accumulation de pertes de 45 %, soit sa pire performance boursière annuelle depuis 1974. L’action a toutefois enregistré des gains de plus de 20 % depuis le début de l’année, avant même l’annonce de ses résultats.
Les résultats trimestriels de Disney dévoilent une stabilité au niveau de l’entreprise ainsi qu’un potentiel de croissance dans les prochains trimestres. La force des parcs d’attractions ainsi que le retour du directeur général Bob Iger apportent un vent de confiance pour le futur de la compagnie et ses prévisions à long terme, ce qui en fait encore une fois un titre à conserver dans nos portefeuilles.
En novembre dernier, le conseil d’administration de Disney a limogé Bob Chapek en tant que directeur général et réembauché M. Iger, 71 ans, qui avait dirigé l’entreprise de fin 2005 à début 2020. Son passage à Disney avait permis à la société de devenir le géant qu’on connait aujourd’hui. C’est en fait grâce à ses initiatives que Disney a fait l’acquisition de Pixar, Marvel and Lucasfilm ainsi que le lancement de la plateforme Disney +.
Bref, les investisseurs sont enthousiastes face au retour de Bob Iger qui a su, dès son retour, apporter des changements importants au niveau de la société ce qui devrait être payant lors des prochains trimestres.
Marchés en bref
Les commentaires du président de la Fed ont été bien accueillis par les marchés mardi. Il a souligné que la désinflation avait commencé, adoptant un ton plus sympathique et moins agressif qu’à l’habitude. Bien qu’il ait répété que de nouvelles hausses seront probablement nécessaires si le marché du travail reste solide, ses commentaires ont apaisé les investisseurs qui s’attendaient à une réaction plus agressive contre un assouplissement des conditions financières après le rapport sur la masse salariale apparue vendredi dernier.
Ces chiffres surprenants sur l’emploi soulignent la création de 517 000 emplois pour le mois de janvier, presque le triple des projections des économistes (187 000), offrant aux investisseurs une lueur d’espoir.
Zoom a dévoilé mardi le licenciement de 15 % de son effectif, soit environ 1300 emplois. Le titre de l’entreprise, favori lors de l’ère covid, a perdu plus de 80 % depuis son dernier sommet en 2020. Selon la firme Layoffs.fyi, plus de 300 entreprises technologiques ont licencié près de 100 000 travailleurs dans le monde depuis le début de l’année. Ces annonces surviennent alors que les entreprises doivent faire face à de nouveaux enjeux postpandémiques. À la suite de l’annonce, l’action de Zoom a clôturé la séance en hausse de 9,85 %. Dell ainsi qu’eBay ont également annoncé cette semaine la mise à pied d’employés, venant ainsi s’ajouter aux nombreuses compagnies qui ont dû effectuer le licenciement de leur effectif après des années d’embauche.
La saison des résultats trimestriels se poursuivait cette semaine alors que d’autres grandes entreprises ont dévoilé des résultats meilleurs qu’anticipés. Uber a dévoilé des résultats trimestriels en hausse de 49 % de ses revenus, clôturant l’année 2022 avec son trimestre ainsi que son année la plus solide de sa jeune existence.
On voit un scénario semblable pour Under Armour qui a dévoilé des résultats meilleurs que prévu ainsi que l’entreprise Yum, qui grâce à sa chaine de restaurant Taco Bell, a vu ses ventes augmenter lors du dernier trimestre. Les bas prix de ses produits ont su attirer les clients lors des derniers mois alors que ces derniers recherchent les aubaines dues à la montée des prix.
Ce trimestre était grandement surveillé par les investisseurs alors qu’ils espéraient y voir comment les entreprises vont se restructurer après une année 2022 difficile, une hausse des taux d’intérêt et une inflation grandissante. Selon Refinitiv, pour le premier trimestre 2023, 42 entreprises du S&P 500 ont publié des prévisions de bénéfices négatives, alors que seulement huit ont publié des orientations positives. Toutefois, de nombreuses entreprises n’ont pas modifié leurs prévisions.
Toujours selon Refinitiv, plus de 69 % des 297 sociétés du S&P 500 qui ont dévoilé leur résultat trimestriel au quatrième trimestre ont jusqu’à présent dépassé les estimations des analystes. Cependant, il faut noter que plusieurs investisseurs avaient revu à la baisse leurs attentes pour ce trimestre qui s’annonçait plus difficile dû à la situation économique.
Semaine difficile pour Google qui a perdu plus de 12 % depuis son dernier sommet. Cette baisse a été attribuée à la suite d’une erreur de son nouveau robot conversationnel, et ce, en pleine présentation marketing. La veille, Microsoft avait également présenté l’intégration de l’IA conversationnelle ChatGPT dans son moteur de recherche Bing alors que la concurrence entre les deux compagnies dans ce dossier s’annonce féroce.
« Tous les indices ont enregistré des gains intéressants depuis le début de l’année, les chances de récession demeurent les mêmes. La possibilité de hausse de taux d’intérêt supplémentaires non attendue commence à être envisagée alors que les probabilités se sont resserrées dans les derniers jours autant au Canada qu’aux États-Unis », souligne notre président et gestionnaire de portefeuilles Philippe Pratte.
« Les commentaires du président de la Fed ont encore une fois créé un climat d’incertitude pour les investisseurs en laissant transparaitre que des hausses supplémentaires pourraient être à prévoir pour venir combattre l’inflation. Le marché de l’emploi demeure extrêmement serré ce qui encourage les investisseurs à croire que la réserve fédérale pourrait poursuivre sa hausse des taux alors que cette métrique est fortement utilisée dans leurs anticipations et ne semble pas s’assoupir actuellement » ajoute Philippe Pratte.
Voici donc la moyenne pour la semaine des trois principaux indices aux États-Unis à 13 h vendredi.
Et voici la moyenne du TSX au Canada lors des 5 derniers jours.
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