Vos portefeuilles en bref
Cette semaine, nous avons choisi de vous parler du titre de Lululemon (LULU). L’entreprise canadienne a dévoilé la semaine dernière des résultats trimestriels plus que satisfaisants. Lululemon a enregistré un bénéfice net de 290,4 millions de dollars (M$) US, en hausse de près de 53 % comparativement au même trimestre il y a un an. Les revenus de l’entreprise ont augmenté de 24 % en un an alors que son bénéfice par action a atteint 2,28 $ US. Il était de 1,48 $ US un an plus tôt.
Une hausse des ventes dans ses magasins localisés en Chine a permis à la société d’augmenter ses revenus de 79 % dans ce pays. Lululemon poursuit son expansion et prévoit l’ouverture de 30 à 35 magasins qui seront situés en majorité en Chine.
Malgré un environnement économique difficile, la société réussit, trimestre après trimestre, à attirer les consommateurs vers ses produits. Elle continue à innover et à développer de nouvelles lignes de vêtements qui attirent les consommateurs. Les ventes en Amérique du Nord ont enregistré des gains de 17 % et de 60 % à l’international.
« Nos résultats pour le premier trimestre ont été solides, car les clients ont bien réagi à notre offre de produits sur tous nos marchés à travers le monde. Une accélération significative de la tendance de nos ventes en Chine, associée à une baisse du fret aérien, a contribué à notre performance financière meilleure que prévu », a déclaré la directrice financière Meghan Frank dans un communiqué. « Nous sommes satisfaits de notre élan à l’approche du deuxième trimestre et pour l’ensemble de l’année, comme en témoignent nos perspectives révisées pour l’exercice 2023. »
En effet, Lululemon a relevé ses prévisions pour les prochains trimestres. Le détaillant s’attend désormais à un chiffre d’affaires annuel de 9,44 milliards de dollars à 9,51 milliards de dollars, dépassant les prévisions de Wall Street qui sont de 9,37 milliards de dollars, selon Refinitiv. La société prévoit également un bénéfice annuel de 11,74 $ à 11,94 $ par action alors que les analystes prévoient 11,61 $ par action, toujours selon Refinitiv.
Ces prévisions de vente ont été bien accueillies par les investisseurs. Lors de la dernière saison, la compagnie en mit en marché une nouvelle palette de couleur, des chaussures et de nouvelles lignes de vêtements pour le golf et le tennis. Introduits en février, ces nouveaux produits ont permis à la société d’augmenter l’achalandage dans ses magasins ainsi qu’en ligne. Avec ses magasins localisés en Chine et l’ouverture prochaine de nouveaux commerces, l’entreprise devrait être en mesure d’augmenter ses ventes.
Ainsi, les perspectives pour les prochains trimestres sont intéressantes alors que Lululemon, que nous détenons dans notre fonds d’Actions Nord-Américaines Pratte, est bien positionné pour évoluer dans un environnement où l’économie ralentit.
L’action a accumulé des gains de 11 % depuis le début de l’année.
Les marchés boursiers en bref
Les cryptomonnaies chutaient en début de semaine après que les autorités des marchés financiers américains ont annoncé qu’elle poursuivait l’entreprise Coinbase pour non-respect des régulations. À la suite de la nouvelle, le titre de la plateforme d’échanges de cryptomonnaies a chuté de 15 % mardi. La SEC allègue que Coinbase enfreint la loi sur les valeurs mobilières alors qu’elle ne s’est jamais inscrite auprès de la SEC avant d’opérer aux États-Unis. Déjà lundi, elle a annoncé qu’elle poursuivait Binance reprochant à l’entreprise d’origine hongkongaise de violer les lois fédérales sur les valeurs mobilières en présentant à ses utilisateurs des titres non enregistrés – à l’instar de son jeton BNB ou de son stablecoin BUSD.
« Coinbase a engrangé des milliards de dollars de revenus en percevant, entre autres, des frais de transaction auprès d’investisseurs que Coinbase a privé des informations et des protections qu’implique l’enregistrement et qu’elle a donc exposées à des risques importants », estime la SEC.
L’absence de règle et de conformité qui entoure l’univers des cryptomonnaies est de plus en plus problématique et l’autorité américaine juge qu’il est temps d’établir des règles claires dans cette industrie. « Pour le milieu des cryptomonnaies dans son ensemble, des actions en justice visant deux des plus importantes sociétés, parmi les plus connues, vont avoir un impact sur la confiance des consommateurs dans les cryptomonnaies, qui était déjà affaiblie », a commenté Douglas Clark, analyste du cabinet Insider Intelligence.
Alors que vendredi passé, le NASDAQ avait clôturé à son meilleur sommet depuis 13 mois, tandis que le S&P 500 avait atteint son plus niveau en 9 mois, les principaux indices ont terminé la séance de lundi en légère baisse. La prise de profits par les investisseurs a fait reculer les indices après le solide rebond de la semaine précédente. Mardi, ce fut un retour vers les sommets alors que le S&P 500 a atteint son plus haut niveau en 2023.
Au lendemain d’une séance à la baisse, les indices reprenaient du tonus jeudi alors que le S&P 500 est repassé en « bull market » (marché haussier), alors qu’il se situe à 20 % au-dessus de ses récents plus bas, à 4293,93 points (+0,62 %). Les demandes de chômage initiales avaient atteint leur plus haut niveau depuis octobre 2021, dévoilant ainsi un marché du travail potentiellement en ralentissement. Ces données ont bien été accueillies par les investisseurs qui espèrent voir la Fed suspendre sa campagne de hausse des taux lors de sa réunion de la semaine prochaine. Les indices ont poursuivi leur bonne performance vendredi, ouvrant à la hausse, le S&P 500 se dirigeant vers une quatrième semaine de gains.
Au Canada, la hausse-surprise d’un quart de point (0,25 %) des taux d’intérêt par la Banque du Canada a secoué l’économie canadienne mardi. Avec cette nouvelle hausse de taux, l’institution veut s’attaquer à l’inflation qui a augmenté en avril.
« Au Canada, l’économie a été plus vigoureuse que prévu au premier trimestre de 2023, la croissance du produit intérieur brut ayant atteint 3,1 %. La progression de la consommation a été étonnamment forte et généralisée, même si on tient compte de la contribution de la croissance démographique. La demande de services a poursuivi sa reprise. De plus, les dépenses en biens sensibles aux taux d’intérêt ont augmenté et, plus récemment, l’activité sur le marché du logement s’est raffermie. Le marché du travail demeure tendu : preuve que la forte demande de main-d’œuvre se maintient, les employeurs ne tardent pas à recruter les nouveaux travailleurs qui viennent avec la hausse de l’immigration et du taux d’activité. Dans l’ensemble, la demande excédentaire dans l’économie paraît plus persistante qu’anticipée », a annoncé la Banque du Canada dans son communiqué.
« L’impatience de la Banque du Canada en a surpris plus qu’un alors que seulement 1 économiste sur 5 anticipait cette hausse. Est-ce que la Banque du Canada va trop loin et manque de patience actuellement dans une économie qui ralentit sur papier, mais ne semble pas ralentir à une vitesse satisfaisante pour eux ? La stagnation de l’inflation les a poussés à agir de la sorte et en espérant que cette dernière soit capable de poursuivre sa trajectoire descendante afin de motiver la Banque du Canada a changé son fusil d’épaule et à se diriger vers politique monétaire plus neutre et accommodante », déclare notre président et gestionnaire de portefeuille Philippe Pratte.
Vendredi, Statistique Canada a annoncé que le taux de chômage a augmenté de 0,2 % en mai pour s’établir à 5,2 % au Canada, soit la première hausse depuis août 2022. « La croissance de l’emploi a ralenti au cours des derniers mois et les augmentations mensuelles moyennes ont été de 33 000 de février à avril. Cela a fait suite aux fortes hausses de l’emploi totalisant 326 000 enregistrées de septembre 2022 à janvier 2023 », précise Statistique Canada.
Voici donc la moyenne pour la semaine des trois principaux indices aux États-Unis à 13hrs vendredi.
Et voici la moyenne du TSX au Canada lors des 5 derniers jours.
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