Vos portefeuilles en bref
Cette semaine, nous vous parlons d’Adobe. Cette grande société informatique bien connue a déposé des résultats trimestriels au-dessus des attentes des analystes, dévoilant même un chiffre d’affaires record pour son premier trimestre.
Voici quelques détails intéressants :
• Bénéfice : 3,80 $ par action ajusté, contre 3,68 $ par action comme prévu par les analystes, selon Refinitiv.
• Chiffre d’affaires : 4,66 milliards de dollars, contre 4,62 milliards de dollars anticipés par les analystes, selon Refinitiv.
Les revenus ont augmenté de 9 % d’une année sur l’autre au cours du trimestre qui s’est terminé le 3 mars. Son bénéfice net a légèrement diminué pour s’établir à 1,25 milliard de dollars.
La compagnie a dévoilé une hausse de ses prévisions de bénéfices pour l’exercice 2023 et prévoit désormais un bénéfice ajusté par action de 15,30 à 15,60 dollars, avec 1,7 milliard de dollars de nouveaux revenus récurrents annualisés nets provenant des médias numériques.
Comme de nombreux titres technologiques, Adobe a été boudé par les investisseurs en 2022 alors que ces derniers estimaient que les clients et les entreprises allaient réduire leurs dépenses dues au contexte économique. Ainsi, les prévisions trimestrielles à la hausse d’Adobe ont réconforté les investisseurs alors que ceux-ci accordent une attention particulière aux prévisions qui offrent un aperçu des perspectives commerciales futures d’une entreprise.
Le titre a conclu la séance de jeudi en hausse de 5,90 % (334 $ par action) et s’échangeait vendredi à l’ouverture des marchés à 354 $ par action, alors que son prix cible se situe à environ 390 $, ce qui en fait un titre intéressant à long terme.
Les marchés en bref
Les marchés financiers continuent à évoluer dans un environnement volatil alors que les déboires de la Silicon Valley Bank se sont propagés dans tout le secteur financier. Dimanche, les autorités américaines ont donc pris officiellement possession de la banque et en ont confié la gestion à la société d’assurance dépôts américaine, la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation) qui sera chargée de garantir les dépôts des clients. Plusieurs titres provenant du secteur bancaire ont chuté lundi ; la First Republican Bank perdait 61 %, Western Alliance chutait de 47,06 %, la banque de Cleveland KeyCorp reculait de 24,36 % tandis que la Texan Comerica Bank cédait 27,67 %.
Malgré une séance sans direction lundi, les indices ont repris du tonus mardi terminant en hausse grâce entre autres au dernier rapport sur l’inflation. En effet, celle-ci a ralenti aux États-Unis alors que la hausse des prix à la consommation s’est établie à 6 % sur un an en février contre 6,4 % en janvier. Il s’agit de son plus faible niveau depuis septembre 2021, et de son huitième mois de ralentissement consécutif. Le tableau ci-dessous donne un excellent aperçu de la montée des prix et les secteurs qui ont subi les plus grandes augmentations.
Puis, ce fut au tour de la banque Credit Suisse de plonger en début de semaine après que son premier actionnaire, la Saudi National Bank, ait expliqué via son président qu’il n’allait « absolument pas » soutenir la banque en montant davantage de capital, lors d’une entrevue à Bloomberg TV. La Banque Nationale saoudienne avait participé à une augmentation de capital de 4 milliards de francs suisses en novembre pour ainsi financer une refonte stratégique massive. L’institution financière, en difficulté depuis quelques années déjà et secouée par une série de scandales retentissants et coûteux, a enregistré des pertes de 7,4 milliards d’euros en 2022.
Fin 2022, la banque a révélé qu’elle constatait « des retraits de dépôts en espèces nettement plus élevés, le non-renouvellement des dépôts à terme arrivant à échéance et des sorties nettes d’actifs à des niveaux qui dépassaient largement les taux encourus au troisième trimestre de 2022 ».
Son titre a reculé de 24 % mercredi, entrainant dans sa chute les indices autant américains qu’européens. Depuis mars 2021, son action a perdu plus de 83 % de sa valeur. Jeudi, la banque a dévoilé emprunter à court terme jusqu’à 50 milliards de francs suisses (74 milliards de dollars CAN) à la Banque Nationale suisse pour « renforcer » le groupe.
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a rassuré la planète économique vendredi en écartant l’hypothèse de « crise systémique » à la suite de la panique boursière observée depuis quelques jours dans le secteur bancaire.
« Nous sommes dans une situation très différente de 2008 », a estimé lors d’une conférence de presse à Paris Alvaro Pereira, chef économiste par intérim de l’OCDE. « Nous avons créé une réglementation plus forte, les banques centrales et les régulateurs ont appris des crises précédentes […] et la plupart des banques dans le monde sont bien capitalisées. Même si je sais que nous pouvons assister à des épisodes de turbulence, nous ne considérons pas » la faillite de SVB « comme un risque systémique à l’heure actuelle », a conclu M. Pereira.
« Même s’il y a évidemment un risque accru pour la stabilité financière tant que les marchés sont volatils, nous pensons que les risques d’une contagion plus large sont plutôt limités », a complété le secrétaire général de l’OCDE Mathias Cormann.
Les marchés ont tout de même réussi à se maintenir malgré l’incertitude et la volatilité qui ont affligé les investisseurs. Le NASDAQ est parvenu jeudi à clôturer quatre séances à la hausse, soutenu par les titres provenant des grandes capitalisations telles que Microsoft (+4,05 %), Alphabet (+4,68 %) et Amazon (+3,99 %). L’interdiction par plusieurs pays de télécharger l’application Tik-Tok a soutenu ses concurrents ; Snap a enregistré des gains de 7,25 % jeudi, tandis que Meta prenait 3,63 % et Pinterest 5,99 %.
« Les craintes que les déboires de Silicon Valley, First Republican Bank, Silvergate et même Credit Suisse qui affectent l’ensemble du système bancaire ont remis en question les prochaines hausses des taux d’intérêt autant aux États-Unis qu’au Canada. L’impact des décisions agressives de la Fed commence à se faire ressentir alors qu’on peut voir le gouvernement américain commencer de plus en plus à contester l’approche de Jerome Powell. Le fait que les investisseurs anticipent que nous serions très près de la fin des hausses de taux a fait diminuer l’inversion de la courbe des obligations de 2 ans et de 10 ans de manière drastique ce qui démontre que les investisseurs ont de moins en moins peur d’une récession. Les chiffres commencent à démontrer que les probabilités de se diriger vers une récession diminuent et que nous serions plutôt dans un ralentissement économique », mentionne notre président et gestionnaire de portefeuille Philippe Pratte.
Voici donc la moyenne pour la semaine des trois principaux indices aux États-Unis à 13 h vendredi.
Et voici la moyenne du TSX au Canada lors des 5 derniers jours.
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